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"Sonia Sognare" - Espagne, Malaga.


Dans l’œil de mon objectif :

Prénom : Nuria

Ville : Malaga

Profession : Restauratrice

 


Nuria est née en Andalousie à Malaga. Même si elle voyage beaucoup, elle a toujours vécu ici. Elle est fière de ses racines andalouses et tient un restaurant très réputé dans le centre de la ville.

Eduquée dans une famille conservatrice, elle connait parfaitement les traditions culturelles de sa région, notamment la corrida. Jusqu’à ses 15 ans son père l’emmenait régulièrement dans la magnifique arène de Antequera pour assister à ce qu’elle nomme aujourd’hui « la carniceria », la boucherie.


Le père de son amour d’adolescente était toréro et s’est fait gravement blesser par un taureau qui ensuite fût abattu. Cette épreuve lui a fait comme un électrochoc. Elle a commencer à se rebeller contre ses parents qui n’acceptaient pas qu’elle remette en question cette tradition ancestrale.


Depuis, elle ne cesse de militer pour faire interdire tout acte de maltraitance animale et notamment la corrida.

Elle a intégré des associations anti-corrida et s’est même rendu au parlement espagnol pour réclamer l’abolition des corridas et la fermeture des arènes.


Le décor est planté et c’est cette femme de caractère, engagée et pleine de valeurs humanistes que je rencontre tout à fait par hasard.


J’arrive à Malaga en train. En sortant de la gare « Maria Zambrano », je décide de me rendre à pied à mon hôtel pour découvrir la ville. Il fait beau et très chaud comme habituellement. Je flâne dans les rues quand en quelques minutes le ciel s’assombri. J’entend déjà le grondement de l’orage qui arrive à vitesse dans V. A peine le temps de chercher du regard un endroit où je pourrai m’abriter que je suis déjà trempée par une averse violente.

Je cours droit devant moi. Je monte quelques marches abritées devant la porte d’une maison.

Quelques minutes passent. Moi et ma valise sommes recroquevillées contre l’entrée quand une femme habitant visiblement la maison arrive.

Je me met de côté pour laisser la passage. La porte se referme puis s’ouvre à nouveau.

La femme aux cheveux roux est dans l’encadrement de la porte tenant 2 bières dans sa main et m’invitant à entrer.

Nuria me tend une serviette et pose la cerveza sur la table du salon jonchée de dossiers, de documents d’associations anti-corridas « No me toques los toros ».

Je suis heureuse de tomber sur une personne partisante de la protection animale dans la région d’Espagne où une des pratiques des plus barbares est bien ancrée.


Plus d’une heure passe, nous discutons longuement de son engagement et ses idées que je partage.

Nuria me propose de m’accompagner à mon hôtel et de la suivre à une manifestation qui se déroule à l’entrée des arènes afin de bloquer l’accès à une corrida qui a lieu cet après-midi.

J’accèpte.


Le contact entre les pros et les anti-corridas est musclé. La police est intervenue et « la carniceria » a été annulée. Nous nous en sommes sorties avec quelques coups de matraques.

Pour sceller cette nouvelle amitié, Nuria m’invite dans son restaurant. Nous passons une soirée bien arrosée au son de guitares flamenco.

Je termine ma semaine avec une guide d’exception qui ne me quitte plus : Nuria la rebelle !

 

Ce qu’elle m’a apporté :

Nuria est pleine de détermination sans craindre

de se retrouver seule face à tous.

Toujours rester debout face aux tempêtes !

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